Petit retour tardif sur un séjour bien familial à Santa Rosa de Quivés...

Commençons par un ptit rappel historique (j'étudie pas l'histoire du Pérou pour rien...) : 8 octobre 1879, célèbre combat d'Angamos lors de la Guerre du Pacifique, Pérou-Chili... Date qui annonça la fin de la guerre (et la défaite péruvienne). Bref, date qui aura, en plus de son importance historique, laissé un jour férié dans le calendrier péruvien...



Profitant donc d'un weekend de 4 jours (un jeudi férié appelant un vendredi chômé, c'est bien connu), une bonne partie de la famille Diaz-Cabanillas décide de fuir l'air pollué et la grisaille de Lima pour aller tâter un peu de la douce pureté d'une vallée toute proche...















Sieste sous les eucalyptus
Galettes de thon

(j't'enverrai la photo de mariage et celle de ton futur filleul, c'est promis)

Après de longues semaines durant lesquelles, après avoir reçu -une fois n'est pas coutume- des pressions en tous genres, je me suis dit "Bon Robin, mets-la cette photo avec ton uniforme" (uniforme qui, soit dit en passant n'en est pas puisque ils m'ont épargné l'ensemble chaussures et pantalon noirs et chemise jaune pâle, pour avoir droit au "buzo" alias survêt du collège, avec splendide "San Benito" brodé dans le dos (mattez la rime au passage)... J'aurais peut-être préféré l'uniforme, parce qu'une tenue de sport...bon bref). En tout cas je l'aime moi. Un souvenir-un a ramené en France (pour compléter l'esnsemble de bricoles que je collectionne, genre les tickets de bus, les dessous de bières, les menus de restos ou les propagandes de sectes en tous genres...). plutôt chouette.

Petite précision pour tous ceux qui n'ont pas encore compris ce que j'tourne depuis plus d'un mois au Pérou (et en fait y'en a beaucoup. Faut dire que c'est tordu) : je suis bien étudiant à la fac (San Marcos en plus, la grande classe), en tant qu'élève libre, section histoire (au moins c'est clair). Mais, vu que je n'ai qu'une douzaine d'heures de cours par semaine (10 en fait si l'on enlève les heures qui sautent pour cause de grève -fac publique et profs mal payés obligent- ou d'exams que je ne passe pas, faut pas exagérer...), et que ces cours n'ont lieu que l'après-midi (parfois jusqu'à 20h qund même), je vais "al colegio" du coin le matin. Un certain San Benito de Palermo (nom qui devrait rappeler quelque chose -avec un ptit pincement au coeur- à ceux du Sicilia trip. D'ailleurs, la petite statuette de la Vierge Marie avec des ptites bougies atour qu'il y a au secrétariat avait un ptit air d'antre de Santa Rosalia kitchissime... Bon j'ai un peu pris peur sur le coup mais j'm'en suis remis)

Ainsi donc, je vais suivre quelques cours au collège le matin. De plus en plus à vrai dire... Mes nouveaux p'tits camarades sont tellement chouettes que je reste un peu plus chaque semaine... Cours de calcul, d'algèbre, de chimie, d'informatique...des noms tous plus mathématico-scientifiques barbares auxquels je commence à m'habituer. J'ai donc allègrement renoué avec les joies du volume molaire, des racines carrées, ai fait connaissance avec les logarythmes. J'essaie vaguement de suivre tout ça. Un peu trop vaguement pour comprendre d'ailleurs. Mais peu importe, je ne suis pas là pour ça et les profs m'aiment beaucoup... Je profite de tous ces moments pour suivre des cours intensifs d' español "de la calle" avec une bonne douzaine de profs de 16-17 ans tous plus qualifiés les uns que les autres. Ça fait du bien de pouvoir suivre une conversation pleine d'argot et surtout de pouvoir répondre du tac-au-tac, on se sent moins lisse et fade. Et puis, eux aussi ont envie d'apprendre... j'enseigne donc certaines des subtilités de la langue française à mes p'tits amis (hé échange de bons procédés si o no?). C'est fou de voir à quel point certaines choses se retiennent facilement....

Pour rassurer, ce n'est pas l'enfer les collèges en uniforme, sans cheveux longs, sans bracelets (je sens qu'on ne veut pas de moi jusqu'à là), sans portables, sans amoureux,.... Bon d'une, les 3/4 de ces normes sont joyeusement contournées et de deux, l'ambiance de classe est plus que rassurante. Ça se lève, ça discute beaucoup, ça chante (un petit arrière-goût de TL je dois dire même s'il n'y a pas de Quentin digne de ce nom...),ça plaisante avec les profs,....trèèès amical, trèèès convivial. L'antithèse parfaite du CDI de Beauregard (j'envisage de faire une action humanitaire en envoyant quelques uns des gars de ma classe en stage au CDI pour que ces chères amies documentalistes reçoivent un électrochoc)


Et pour faire quelques envieux(ses), je vais avoir droit à une magnifique fête de promotion à l'américaine. Tout le monde en costard ou robe de soirée, arrivée en couples, groupes de musique (salsa à l'honneur, restons latinos),et le reste on verra bien...

Et puis j'ai trouvé une bande de fêtards à la hauteur de ce qu'offrent les Monts et la Plaine du Forez, Saint Etienne, Monts du lyonnais, Beaujolais, forêt nétrablaise et Pilat... ça promet de bons moments... 


Bref, voilà la photo en question, avec les cousins et nos gueules de on s'est levé trop tôt... dans le buzo San Benito.
Je trouve qund même qu'on est farpaits.