Tout aussi étrange que cela puisse paraître pour nous, petits français qui terminons notre collège avec le brevet et notre lycée avec (ou sans d'ailleurs) le baccalauréat, et enchaînons systématiquement sans grande transition par des vacances que l'on considère plus ou moins bien méritées (à part quelques individus qui décident de partir un mois et demi en voyage de santé au fin fond de Duerne pour ramasser des fruits rouges), ici, au Pérou, c'est l'institution éducative elle-même qui se charge de préparer une belle fête d'adieu aux élèves. Parce que bon, c'est pas qu'on fait pas la fête pour dire "on est contents d'avoir fini", mais c'est moins préparé, ritualisé et organisé....

Non, ici la tradition veut que la fête soit une fête de promo à l'américaine. Normal j'ai envie de dire. Mais vous savez le genre de gros truc avec filles en robe de soirée et mecs en costards, cavaliers-cavalière, famille, professeurs,nappes blanches, rubans, orchestre, piste de danse, lumière, discours,... comme dans Grease quoi.

Mais le truc où j'ai vraiment eu de la chance (ben oui je considère ça comme une chance de pouvoir participer à ces fêtes), c'est que nous y'en a deux.
Essplikassion : San Benito de Palermo participait à un concours télévisé inter-institutions éducatives (ouais c'est comme ça qu'ils l'appelaient), comprenant des épreuves de chant, de danse et de connaissance.... et sur les 50 qui se sont présentés au casting, 12 ont été selectionnés, 4 sont allés en semi-finale, 2 en finale et 1 a gagné... San Benito. Le prix? Une fête de promo toute payée (parce que ça coûte des sous ces trucs là)!

Loin de remplacer la première en pleins préparatifs, on a donc eu droit à une fête que l'on a chaleureusement baptisée "promo-tono" (par opposition à la "promo-promo")....

Et cette fameuse fête organisée par Cablevision Perù (pour l'info), elle a eu lieu ce jeudi 17 décembre, dans un club du coin, à 7h (avec les gens qui arrivent à 8h bien sûr, sachez que les péruviens sont forcément en retard et trouvent ça parfaitement normal... certains sont au courant)

 Un groupe de rock sudaméricain très drôle avec leur perruques de super-rockeurs (genre les Kro-magnons du Foreztival)
 

La hora-loca (clowns-ballons-cotillons-masques et n'importe quoi...étrange)

On a piqué du cochon grillé

Pisco sour (enfin, 3 mois au Pérou et je n'en avait pas bu une goutte, ça en devenait indécent)

Salsa

Tania, plus jeune que les jeunes, s'est une fois de plus fait remarquer
(et oui...)

Un clown commençant à me dévêtir, sur fond d'un langoureux Joe Cocker (Dieu que j'ai eu peur)


Des cousins à la hauteur

Des amies dont le mot "charmantes" serait une grossièreté à leur égard
 

Raeggaeton y perreo
(il a bien fallu s'y mettre ^^...mais j'ai de bons profs)

Débats sur le prix des cigarettes et de la bière (Cham tu devrais vraiment venir au Pérou)

Et puis le retour : le top du top : après avoir vue une amie partit avec sa famille à cinq dans une moto taxi, on reste plantés comme des cons à la sortie du club. presque 3h du mat. "No hay taxi. ¿Qué hacemos? ¿Caminando?", "No, muy lejos y muy peligroso"...
Et là, la police (joliement appelée Serenazgo) liménienne arrive avec son 4x4, et le Walo les arrête. "¿Pero que les estará diciendo? Está loco". 2 minutes après, et hardi petit, tout le monde dans la bagnole et à la maison (al toke). Merci la police.
Bon, pour l'info, il ne s'agissait aps que d'un acte volontaire et charitable... ces hommes vénaux étaient intéressés... Mais ça a quand même été moins cher et plus amusant que le taxi (qui de toute façon ne venait pas). Et apparemment, ils ont fait plusieurs aller-retours jusqu'au club pour reconduire en toute sécurité ce ptit monde a su casa... (vraiment, ces flics-là sont dotés de plus de bon sens que les français qui quand ils te croisent de nuit te fouillent...il ne leur vient jamais à l'idée de te proposer de te ramener chez toi il me semble. Ça serait pourtant plus rentable et moins chiant pour tout le monde)