Un grain un peu nostalgique trottait dans la tête de los Hermanos del alma ce jour-là, un petit grain un brin triste, un zeste enjoué, gonflé de plus de 10 ans de souvenirs pour certains, 3 mois pour d'autres (il aura fallu qu'un français se tape l'incruste pour foutre tous leurs grands pronostics en l'air).
Quand ils sont annoncés, les au-revoirs sont toujours un peu plus émouvants. Là, ils étaient carrément officialisés, quadruplement fêtés même (2 fêtes de promo, une fête d'adieu, un repas de fin d'année). les choses ne se font pas à moitié, il fallait bien en profiter.

Bon je vais pas essayer de faire croire qu'en quelques mois j'me suis fait des amis d'enfance, toujours est-il qu'on s'attache aux gens et que j'me suis dit avec un p'tit sourire ému "J'étais gâté avec cette promo si frenchiment intitulée "Âme de la fratrie" (un nom dont j'me remettrai jamais d'ailleurs. Ils voulaient en fait dire "Frères de l'âme"...les traductions sur internet c'est vraiment d'la merde des fois)

Et bref, ce dimanche 27 décembre tout pile, c'était la fête de promo-promo, avec la cérémonie de garduation au cours de laquelle tout le monde se sent plus ou moins isocèle, dans sa grande toge noire et orange, avec le ptit chapeau carré so american à pompom (pompom qui pendouille à droite et qu'on te change le plus solennellement) du monde pour qu'il pendouille à gauche en te félicitant pour ton parcours et ton entrée dans le monde étudiant...et je tiens à dire que ça n'a pas fait sourire que l'français).

Commençons par le commencement.
Il fallait être à 18h30 au local de la Molina (un des quartiers riches de Lima) pour que la cérémonie commence à 19h tout pile. Et la tradition veut qu'on arrive en couple. Le problème était là. Parce que pour une fois, c'est pas moi qui étais à la bourre (je tiens à le dire). Les péruviennes, et spécialement Lizet, aiment se faire attendre et ont une notion très personnelle de l'heure. J'ai donc poireauté avec mon oncle et ma tante jusqu'à 19h15 précises pour que la cavalière en question et sa maman sortent de chez elles. Mais cela dit, ça n'a précipité personne (y compris moi), et nous sommes arrivés une petite demi-heure plus tard à la salle, où les autres nous attendaient. Et nous n'étions pas les derniers. Tout va bien.

Et on enfile la toge, le chapeau et ploumploumploum, on nous appelle un par un pour traverser la salle d'un pas fier, et décidé, et assuré, et solennel, avec le sourire aux lèvres,  le tout devant une assemblée d'officiels, de profs, de papas photographes et de frères et soeurs qui ont la dalle. Et hop, tu vas t'asseoir, sans avoir l'air trop pressé, sur les chaises recouvertes de tissus blanc molletonné avec un gros ruban rose.



Et là, discours et discours du tuteur, de la directrice, des parents, des élèves, de la marraine de promotion... puis remise des cadeaux (une gourmette et une petite chaîne-pendentif) et de l'anuario (album photo assez sympa...), changement de côté du machin qui pendouille et chanson d'adieu. (Mickael Jackson étant de mode, c'était le sentimental "We are the world").




Enfin, cercle promo-promo de los Hermanos del alma y del tutor et Fiouuuuu on balance tous le chapeau en l'air, sous une rafale de flashs.



Et tralalala, tout le monde retourne se changer





(oui c'était un brin chiant toutes ces photos. Juste un brin)

Et là, on rentre, en couple, toujours très dignement, et toujours abondamment arrosés par les flashs (c'est fou ce que les parents, non seulement aiment leurs enfants mais en plus aiment les enfants des autres). Et toi, t'essaie avec plus ou moins de succès de pas avoir un sourire trop coincé.
Et là, c'est la valse. Alors là, type Harry Potter et la Coup de Feu, y'a pas meilleur exemple analogue. Au collège était venue une prof d'étiquette qui nous a appris comment se tenir, comment entrer, comment tenir sa cavalière, comment danser, comment faire faire le ptit tour, comment ne pas avoir l'air d'avoir un balai dans les fesses... Et pis ben, tout s'est bien passé. On était même resplendissants tous, j'ai envie de dire. Et pis 2ème valse avec les mamans (ma tante en l'occurence).




Et MANGER.

Et la fête, la vraie commence enfin. Oubliée la valse et la toge, ons e sent un peu plus libres, on enlève la veste de costard parce que c'est quand même l'été et qu'on crève de chaud, on va faire un ptit tour dehors qui se transforme en garnd tour parce que le parc est grand. On est déçu de pas avoir emmené son maillot de bain parce que y'a une piscine qui te dit "Plonge Robin, plonge" et à laquelle tu répond "J'suis en costard idiote". Alors, par dépit, tu te mouille les mains et la tête (même pas les pieds parce que quitter tes ptites chaussures noires ça veut dire galérer pour les remettre).
Et tu retourne danser. Alors, salsa, hora loca, raeggaeton (décidément c'est vraiment trop bon le perreo....il faut vraiment que je ramène ça en France), merengue, cumbia,....
Tu carbure au coca et à la limonade (parce que là pour le coup, on a pas eu droit à un ptit vin, à peine un apéro) et tu te dis qu'una chela sería chevere con este calor.



Et puis, les gens se fatiguent, les papas-mamans piquent un peu du nez, les jeunes ont mal aux pieds et puis y'en a qui se lèvent tôt le lundi.... alors adios amigos.  A la casa.

Pour les photos... et bien la promo 2009, mon oncle et ma tante qui m'ont accompagné, Jerry mon cousin (le grand frisé) qui comme d'habitude à réussi à s'incruster en étant cavalier d'Angela :), et puis Robin ("el francesito mas popular"...j'ai appris ça lors du discours de la déléguée...) avec Lizet (qui fait partie de la promo aussi)...